Amélanchier sauvage
- Zone 1Caractéristiques de l'arbre
L’amélanchier est un petit arbre ou arbuste feuillu originaire du nord des États-Unis et de la majeure partie du Canada. Il produit des fruits qui ont des similarités avec les bleuets, à la fois en apparence et en goût. Ces plants sont des semis d’arbres sauvages, de sorte que leur fruit est généralement de petite taille, bien que toujours de bonne qualité.
Les fruits de l’amélanchier ont une saveur exquise très similaire à celle des bleuets, mais sont plus petits, plus sucrés et ont une touche d’amande qui vient des graines. Ils sont un vrai régal, mais il faut pouvoir les attraper avant les oiseaux! Ils peuvent être consommés crus ou de toute autre manière, par exemple dans les gelées, les clafoutis, les tartes, les muffins, les brioches ou comme garnitures de dessert. Les fruits sont prêts pour la récolte entre juillet et août, selon l’endroit, et changent de couleur tout au long de la saison. Notez que si vous avez l’intention de récolter les fruits, il est important de les protéger des oiseaux et des insectes qui les trouvent vraiment très savoureux. Puisqu’il fait partie de la même famille que les pommiers, l’amélanchier peut être affecté par bon nombre des mêmes insectes qui affectent les pommes. La meilleure façon de protéger les fruits est de placer des filets sur les branches, ou même sur tout l’arbre quand il est assez petit, juste après la fin de la floraison.
Les amélanchiers sont trop peu connus, compte tenu de leurs nombreuses qualités. Ces plants à croissance lente sont parmi les arbres fruitiers les plus résistants qui soient, poussant naturellement jusqu’en zone 1a. Ils peuvent se présenter sous forme d’arbustes ou de petits arbres, dépassant rarement 4 mètres de hauteur ou 4,5 mètres de largeur. Leur durée de vie est relativement courte, généralement entre 40 et 60 ans. La plupart des amélanchiers ont tendance à produire des drageons, qui donnent une allure buissonnante plutôt que celle d’un arbre ordinaire. Dans leur cas, c’est considéré comme un avantage, car cela signifie qu’il y a plus de branches à partir desquelles l’arbre peut produire des fruits. Contrairement à certains autres arbres drageonnants, ils n’ont pas tendance à se propager et à devenir envahissants.
On compte de 15 à 30 espèces d’amélanchiers indigènes en Amérique du Nord. Elles ont une très forte tendance à s’hybrider à l’état sauvage. Il y a donc constamment de nouvelles variétés hybrides qui naissent. Il est donc très difficile d’identifier une espèce en particulier, mais la plupart d’entre elles présentent des caractéristiques très semblables, en particulier pour le fruit. Ces plants poussent dans toutes sortes de conditions, étant adaptables à tous sauf aux sols les plus engorgés d’eau. Ils se portent bien au soleil comme à l’ombre partielle. Toutefois, si vous les cultivez pour leurs fruits, vous devez savoir que leurs rendements sont optimaux lorsqu’ils sont cultivés en plein soleil. L’arbre a une écorce gris argenté et de petites feuilles ovales ou elliptiques argentées/vertes avec une marge finement dentée. Elles sont précédées de fleurs d’un blanc éclatant qui apparaissent au début du printemps.
En plus d’offrir de délicieux fruits, les amélanchiers offrent une valeur ornementale toute l’année. Au début du printemps, ils se parent de petites grappes de belles fleurs blanc vif avec cinq pétales longs. Celles-ci sont rapidement suivies de feuilles éclatantes qui passent d’une teinte violacée à un vert plus typique à mesure qu’elles mûrissent. Les fleurs sont remplacées par des grappes de fruits qui passent du vert au rouge au violet foncé jusqu’à leur maturité en juin. Les feuilles prennent ensuite de jolies teintes de jaune, de rouge et d’orange à l’automne. Même en hiver, ces arbres sont beaux à voir grâce à leur écorce ornementale qui se démarque vraiment lorsqu’ils sont taillés de manière à n’avoir qu’un tronc. Ils peuvent aussi être taillés pour former une belle haie fonctionnelle.
Les Premières Nations mangent les baies (un ingrédient important du pemmican) et utilisent aussi les feuilles séchées pour faire du thé. Elles connaissent bien les propriétés médicinales de cette plante et s’en servent également pour de la vannerie. En fait, ces fruits avaient une telle importance pour les Premières Nations, particulièrement dans les Prairies, que la ville de Saskatoon, en Saskatchewan, porte le nom en Cri de ce petit fruit.